une histoire qui fini bien... une des raisons que je n'aime pas faire de randonnée seul Une famille de Mascouche a été secourue en forêt au bout de deux nuits d'enfer la semaine dernière après que ses VTT furent tombés en panne, la laissant sans moyen de transport, sans lien avec la civilisation et presque sans nourriture.
«J'étais en hypothermie, je délirais la nuit parce que j'étais congelée, se souvient Linda Élemond, la mère de famille, en racontant leur mésaventure digne d'un scénario de film. J'avais mal au coeur. Mes filles avaient peur que je meurs.»
Partie le samedi matin pour une randonnée de VTT en groupe à Saint-Michel-des-Saints, la famille Couture-Élemond a appris vers 10 h que la promenade était annulée en raison des conditions difficiles.
Jean-Pierre Couture, 44 ans, Linda Élemond, 39 ans, et leurs filles Karine et Claudia, âgées respectivement de 14 et 12 ans, décident alors de parcourir les pistes malgré tout. Les deux adultes manoeuvrent chacun leur VTT, malgré les difficultés causées par l'épaisse couche de neige au sol.
Après environ six heures de promenade, la famille emprunte un petit sentier dans les bois qui doit les ramener à Saint-Michel-des-Saints.
Panne
Mais vers 19 h, le VTT de M. Couture tombe en panne dans un grand fracas. «Un bruit infernal», se souvient Linda Élemond, qui a alors commencé à s'inquiéter.
Peu après, son propre VTT s'enlise profondément dans la neige et la gadoue, les laissant tous prisonniers dans l'obscurité.
«J'ai crié, pleuré, j'ai fait peur à Claudia», raconte Mme Élemond.
Sa jeune fille fait alors un pas et s'enfonce dans un trou d'eau jusqu'au genou.
Épuisée, frigorifiée et incapable de continuer dans la noirceur, la famille se résout à dormir à la belle étoile, en se collant les uns sur les autres pour éviter de geler. Pendant ce temps, à Mascouche, les deux autres filles du couple, âgées de 18 et 20 ans, sont mortes d'inquiétude.
Marche pénible
Ce n'est que vers 6 h le lendemain que la troupe se remet péniblement en marche, s'enfonçant dans la neige à chaque pas.
Les pieds mouillés, le ventre vide, ils grimpent les collines à la file indienne, parcourent des kilomètres avec l'espoir de retrouver la civilisation au plus vite. Tous sont très affaiblis. Ils mangent de la neige pour combattre la soif et écoulent rapidement leurs maigres provisions.
«Nous faisions 20 ou 30 pas et ensuite, nous nous écrasions dans la neige pour nous reposer. Nous étions morts», raconte Mme Élemond. Ils tombent même endormis à quelques reprises, puis se remettent en marche, guidés par leur instinct.
Fils électriques
Vers 20 h le dimanche, après une quinzaine d'heures de marche, alors qu'il se prépare encore à dormir à la belle étoile, le groupe aperçoit des fils électriques. En les suivant, il découvre un chalet. Il y pénètre en défonçant la porte.
Le chalet possède une ligne téléphonique. La famille contacte la police, qui ne peut toutefois pas l'atteindre le soir même. Le chemin est impraticable et il faut organiser une expédition en VTT.
C'est donc à 9 h lundi matin, 48 heures après avoir quitté leur domicile, que les Couture-Élemond sont secourus.
Ils sont tous plutôt mal en point, mais tellement heureux d'être sortis du bois. «Mon Dieu que je suis contente d'être revenue che
source : Canoe